Le lundi 21 octobre à 10h a eu lieu une table ronde dédiée à l’usage du cloud des startups innovantes organisée par OVHcloud et la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris.
Altoviz, Beink Dream et Libeo ont été sélectionnés pour échanger sur leurs retours d’expériences sur le cloud en général et OVHcloud en particulier.
Fanny Bouton, directrice du Startup program d’OVHcloud et maîtresse de cérémonie pour l’occasion, commence par détailler les nombreux avantages du programme d’accompagnement des jeunes entreprises du leader européen du cloud public : Accompagnement technique par des architectes, accès aux groupes produits, crédits d’utilisation de la plateforme et opportunités business. De quoi satisfaire les besoins des uns et des autres et se distinguer des géants américains. S’en suis la présentation du panel d’invités et enchaîne une série de sujets clés sur lesquels les intervenant vont rebondir avec leur expérience. Voici les points clés que nous pouvons retenir de cette discussion.
Les invités
Jeanne Le Peillet de CEO de Beink Dream une app introduit un concept incroyable : réaliser des créations graphiques assistées par une intelligence artificielle, pas à pas, à l’aide d’esquisses.
Pierre-Antoine Glandier de CEO de Libeo une solution qui facilite la gestion des dépenses professionnelles et notamment la collecte des factures fournisseurs, leur règlement et leur transmission à un expert-comptable.
Alex Danvy, CEO d’Altoviz l’app de facturation et comptabilité idéale pour les auto-entrepreneurs et petites entreprises qui veulent une solution complète, simple et abordable.
Plusieurs approches du cloud
Trois entreprises innovantes avec trois solutions aux objectifs différents et donc des besoins différents mais elles se retrouvent pourtant sur la même plateforme, OVHcloud.
Beink Dream cherche une plateforme qui accélère les itérations de sa plateforme d’entrainement et d’exécution d’algorithmes de machine learning, ce qui est typique des acteurs de l’Intelligence Artificielle.
Libeo, plus mature, procède à une migration de son infrastructure de Google Cloud afin d’optimiser ses coûts et de centraliser son activité en France.
Altoviz souhaite pousser ses exigences en terme de pérennité des données au maximum.
Sécurisation des données
C’est assurément la priorité numéro une chez chacun des acteurs et la première raison pour laquelle Altoviz à choisi OVHcloud pour compléter son approche multi-cloud. En effet, Altoviz utilise deux fournisseurs cloud pour parer à l’éventualité que l’un d’eux pose problème un jour (Arrêt d’un service essentiel, cessation d’activité, conflit géo-politique, etc.) en plus des multiples localisations pour parer cette fois à l’indisponibilité d’un datacenter en se reportant sur un autre.
Beink Dream souhaite garantir à ses clients que les données collectées par l’app, parfois sensibles comme des créations originales, des plans ou autres propriétés intellectuelles, soient bien protégée, hors de portée des GAFAM notamment.
Forcément, lorsque l’on emploie “sécurisation des données” et OVHcloud dans la même phrase, il se trouve quelqu’un pour raviver le souvenir de l’incendie dans la nuit du 10 mars 2021 dans les datacenters d’OVHcloud de Strasbourg. Il alors bon de rappeler quelques points importants :
- Aucun opérateur cloud n’est à l’abris d’un incident majeur (Ex : Datacenter de Google en France inondé suite à un incendie le 26 avril 2023 ou Services Amazon Web Services indisponibles le 7 décembre 2021)
- Tout opérateur sérieux se doit de proposer des solutions (Internes, externes, intégrées ou non) pour les clients souhaitant pouvoir surmonter certaines défaillances (Machine en maintenance, baie informatique indisponible, datacenter en feu, etc.)
- La disponibilité est importante, les temps de rétablissement aussi : Entre 12.000 et 16.000 clients impactés sur les 1,6 millions de clients OVHcloud, 95% d’entre eux ont vu leurs services rétablis en moins de 24h
- Les clients de ces opérateurs doivent mettre en place les procédure qui garantissent la pérennité des données de leurs utilisateurs (Procédure de sauvegarde automatisée et supervisée avec une stratégie type 3-2-1 et un plan de restauration par exemple)
Souveraineté
Il y a plusieurs raisons qui devraient pousser les créateurs de solutions SaaS à héberger cette dernière et ses données en France :
- Exigence d’un appel d’offre, d’une réglementation, d’une certification, d’une corporation ou d’une administration
- Protection des données contre les lois Américaines du Patriot Act et Cloud Act
- Sensibilité des clients
- Ethique du “Made in France”
Localiser ses données en France, chez un partenaire répondant au droit Français, est une contrainte pour les uns mais aussi un véritable atout différenciant pour les autres.
Optimisation des coûts
Héberger une solution dans le cloud induit un coût substantiel basé sur la consommation des ressources utilisées, principalement du temps machine (nombre d’heure x nombre de machines), de l’énergie (fonctionnement des machines et refroidissement) et les services délivrés (Ingénieurie, maintenance, support, etc.)
La maîtrise des coûts est une composante vitale pour une solution SaaS. Les concepteurs optimisent donc régulièrement leurs solutions :
- Utilisation de machines plus modernes souvent moins énergivores
- Mise en place de nouveaux services plus optimisés (Ex : passage de machines virtuelles à des conteneurs)
- Optimisation des applications (Ex : Du monolithe au micro-services ou inversement cela les cas)
- Changement de fournisseur cloud (Ex : Passage d’un service premium comme AWS à un service plus frugal comme OVHcloud)
Des questions et des réponses
Bien-sûr ce type d’événnement est l’opportunité de poser des questions à des experts dans leur domaine et d’échanger entre entrepreneurs. Les questions furent nombreuses et variées mais un sujet semblait préoccupé de nombreuses personnes : Le recrutement de collaborateurs sur les sujets du cloud.
L’appétence des entreprises pour le cloud peine à être couvert par les compétences disponibles sur le marché, tant en volume (il manque cruellement de candidats) qu’en qualité (besoin de compétences spécifiques à un fournisseur cloud et/ou des technologies particulières). Cela provoque évidemment une tension et la flambée des coûts de ce type de profils. Il en ressort une certaine frustration de voir des projets bloqués, notamment chez les entreprises de tailles modestes, en concurrence sur le marché de l’emploi avec les grandes entreprises aux moyens financiers sans commune mesure.
Il en ressort la nécessite d’une approche construite et agile. Voici quelques conseils à ce propos :
- Choisir la solution adaptée à ses capacités (Ex : No code pour commencer et non micro-services conteneurisés)
- Externaliser dans un premier temps
- Organiser le transfert de compétences
- Expérimenter en interne si nécessaire pour comprendre le sujet et mieux profiter de l’externalisation
- Proposer des packages attrayant aux candidats sur lequel certaines grandes entreprises auraient du mal à s’aligner (Ex : Parts dans l’entreprise, rythme de 4 jours par semaine, télétravail, etc.)
- Internaliser la compétence lorsque la charge couvre
Conclusion
L’important semble de trouver la démarche cloud qui convienne à chacun. Vouloir répliquer les choix de Netflix dans une entreprise nouvellement créée n’a aucun sens et est même risqué. Netflix n’a pas commencé par cela et est sera ailleurs demain. C’est ce qui fait leur force : la capacité à s’adapter.
Choisir le bon fournisseur cloud (et pourquoi pas en faire un véritable partenaire comme avec le programme startup d’OVHcloud), les techologies adaptées et les personnes qui mettrons en musique tout cela, voilà des challenges qui n’ont pas finis de solliciter les réflexions des entrepreneurs alors vivement la prochaine rencontre !